lundi 27 septembre 2010

La forêt, espace en voie de disparition : 1 défi à relever pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement

FNE[17.09.2010] [Général]

Du 20 au 22 septembre prochains, les chefs d’Etat membres des Nations Unies doivent se réunir afin de se mettre d’accord sur 8 objectifs mondiaux de développement durable qui s’inscriront dans les « Objectifs du Millénaire pour le Développement » (OMD). Ce sommet se tiendra en préalable de l’Assemblée Générale des Nations-Unies à New-York. FNE souhaite que les financements innovants pour la conservation des forêts soient inclus dans l’objectif de lutte contre les changements climatiques.

Priorité aux financements de la lutte contre la déforestation dans les pays en développement

Ce sommet est l’occasion pour les Etats de réaffirmer leurs engagements notamment en matière de financements pour l’aide aux pays en développement dans leur lutte contre la déforestation et la dégradation forestière.

La déforestation tropicale est responsable de 20 à 25 % des émissions annuelles mondiales de dioxyde de carbone : principale gaz à effet de serre (GIEC, 2000).

Elle se concentre dans des pays en développement, qui, non seulement, ne peuvent pas supporter financièrement le coût de la lutte contre la déforestation, mais qui subissent également les conséquences environnementales et économiques des émissions historiques de gaz à effet de serre des pays industrialisés. Scénario bien négatif à l’heure ou l’objectif global des OMD est la réduction de moitié de la pauvreté extrême dans le monde d’ici 2015.

Pour Eglantine Goux, chargée de mission forêt internationale à FNE, « ces pays ont déjà fait des propositions chiffrées pour la réduction de la déforestation (1) , ils n’attendent que des signaux positifs de la part des pays industrialisés qui ont une responsabilité nette dans ce phénomène en tant qu’importateurs de bois exotiques »

Les financements ne doivent pas être un rhabillage de l’aide publique

Pour que cette lutte soit efficace, il est primordial que ces fonds soient pérennes et s’ajoutent à l’aide publique au développement déjà inscrit dans les programmes de quelques pays industrialisés (La France s’est engagé à accorder 0,51% de son Revenu National Brut à l’aide au développement, un montant comparable doit être alloué à la lutte contre la déforestation). La mobilisation de fonds publics supplémentaires doit donc être alimentée par de nouvelles sources de financement (financements innovants) qui mettraient à contribution les secteurs émetteurs de gaz à effet de serre, tels que les transports aériens et maritimes.

(1) Enregistrés dans l’accord de Copenhague de décembre 2009

Pour Sébastien Genest, vice-président de France Nature Environnement : « les chefs d’Etats européens doivent faire pression et promouvoir la mobilisation de financements innovants, notamment, via la taxation des transactions financières d’une part et d’autre part des transports aériens et maritimes, pour leurs effets sur le climat.»

Pour FNE, les recettes de ces taxations doivent alimenter un fond global permettant d’appuyer les pays en développement dans leur lutte contre la déforestation, la limitation des émissions de Gaz à Effet de Serre, et la mise en place de mesures d’adaptation aux changements climatiques.

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