mercredi 9 février 2011

Les réfugiés climatiques : à quelle frontière les reconduire?

Délicieux d'imaginer la tête d'un Brice s'il devait reconduire à leurs frontières les réfugiés climatiques...

On ne va pourtant tout de même pas leur tourner le dos, aux "200 millions" d'êtres vivants qui "pourraient migrer à cause du changement climatique". Aux effrayés, ici ou là-bas, détendez-vous, une étude britannique "rassure" : parmi ces millions de personnes, très peu franchiraient leurs frontières. En effet, journaldelenvironnement.net fait savoir que l'International Institute for Environnement and Development (IIED) annonce le 2 février, via une étude se focalisant sur la Bolivie, le Sénégal et la Tanzanie, que "les personnes fuyant des dégradations environnementales traversent rarement les frontières" au profit d'un exode rural vers les zones urbaines au sein de leur pays, ou d'une émigration "vers une région voisine".

Eux donc, les vulnérables, essaient de se casser, et cassent la tête au passage des "juristes, ONG et institutions internationales" qui s'efforcent depuis une vingtaine d'années de traiter la question du "réfugié environnemental". Parce que c'est à cette catégorie qu' appartient l'homme qui fuit face à la montée des eaux (sans mauvais jeux de mots). Pourquoi d'ailleurs ne pas renommer les bengali "réfugiés environnementaux", ça irait plus vite. Cela rassurerait aussi. Ils seraient facilement identifiables et assignés intra muros. Cela témoignerait simplement de ce qui apparaît comme une "nationalisation de cette problématique".

Montée des eaux au Bangladesh
Faudrait il penser un statut de réfugié environnemental pour les tigres du Bengale? 



2 commentaires:

  1. Les mouvements migratoires climatiques seront sûrement un des faits marquants des prochains siècles... Un nomadisme forcé bien loin du nomadisme rêvé de Jacques Attali (le nomadisme kérosène des élites entre Londres, Marrakech et New York)... J'attends vos réflexions sur ce sujet !
    PS : votre blog est très intéressant ! Continuez ! ;-)

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  2. En parlant du nomadisme rêvé de Jacques Attali, vous serez ravi d'apprendre, sur la territorialité du koala, que :
    "hors catastrophes et perturbations de son habitat, il peut rester fidèle à son territoire pendant toute sa vie. Pour manger, chercher refuge ou pour entretenir des contacts sociaux, les koalas changent régulièrement d'arbre dans leur territoire. Ils laissent en passant des marques odorantes qui délimitent leur domaine"
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Koala#Territoires

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